Institut de la statistique de la Polynésie française

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  2. Prix à la consommation

L'indice des prix à la consommation

Depuis 1981, l’ISPF est chargé du calcul de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui est l’instrument de mesure de l’inflation en Polynésie française. Cet indicateur statistique officiel traduit l’augmentation, la baisse ou la stabilité des prix d’un mois sur l’autre, ou sur 12 mois glissants. Il est utilisé comme index de référence lors de la révision de contrats (loyers, pensions alimentaires, etc.) et pour fixer le montant du SMIG. Son calcul est normé et issu de la collecte de nombreux prix de produits et de services, à qualité constante, sur le territoire.

Les prix des produits et des services collectés couvrent près de la totalité de la consommation des ménages : il s'agit des produits d'achat courant, auxquels il faut ajouter les produits de consommation durables (automobile neuve, lave-vaisselle, etc.) ainsi que les services utilisés par certains ménages (loyer, énergie, transports, entretien du logement, téléphonie mobile, médecins, enseignement, etc.). Tous les domaines sont concernés : alimentation, habillement, ameublement, santé, nouvelles technologies, loisirs et culture, transports, hôtellerie, restauration, protection sociale ou encore assurances. Chacun de ces postes de consommation des ménages retenus dans l'indice est pondéré à la hauteur de la part des dépenses correspondant à ce poste dans la dépense totale de la consommation des ménages (données issues de l’enquête Budget des familles). On obtient ainsi un indice reflétant les variations de prix selon la consommation des ménage polynésiens qui peut être détaillé par type de produits grâce à la nomenclature COICOP (Classification of Individual Consumption by Purpose), la nomenclature de référence pour les indices de prix à la consommation :

Division de la COICOP Pondération Répartition
0 - Indice Général 1 000 000 100%
01 - Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 254 490 25,4%
02 - Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants 33 819 3,4%
03 - Articles d’habillement et articles chaussants 16 648 1,7%
04 - Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles 177 537 17,8%
05 - Ameublement, équipement ménager et entretien courant de la maison 48 427 4,8%
06 - Santé 13 612 1,4%
07 - Transports 193 025 19,3%
08 - Communications 28 083 2,8%
09 - Loisirs et culture 59 055 5,9%
10 - Enseignement, éducation 8 801 0,9%
11 - Hôtellerie, café, restauration 83 401 8,3%
12 - Autres biens et services 83 102 8,3%

Télécharger l'ensemble des codes COICOP sur ce lien.

L’indice repose sur la collecte de 14 000 prix effectuée mensuellement sur le terrain par une équipe de sept agents, auprès de plus de 300 points de vente, sur internet, via des appels téléphoniques et via le partage de données entre services administratifs. Ce volume de relevés est bien au-delà des normes de collecte imposées par Eurostat. Il est rendu nécessaire pour assurer une bonne qualité statistique sur notre territoire sensible aux « effets d’arrivage » et aux ruptures dans les étalages. Le nombre important de relevés, la répartition des relevés sur le territoire et la couverture de l’ensemble des postes de dépenses des ménages permettent à l’ISPF de garantir une fiabilité de l’indice.

L'enquête de l'indice des prix à la consommation est déclarée d'intérêt général et, de ce fait, obligatoire.

L'année de référence

Les coefficients de pondération sont calculés sur la base des dépenses recueillies dans le cadre de l’enquête Budget des familles. L’année de référence correspond à l’année d’obtention des résultats issus de ces données. La base 100 utilisée dans l’indice actuel est "décembre 2017". Elle a été introduite à la suite des résultats de l’enquête Budget des familles 2015, permettant ainsi la prise en compte de l’évolution des comportements de consommation à travers l’actualisation de la structure de consommation des ménages. Cela se traduit par l’introduction et la suppression de produits et services, et par la mise à jour des poids associés aux produits consommés. Une refonte est nécessaire tous les dix ans pour garantir l’adéquation de la structure de consommation des ménages. Cela ne pourra se faire qu’au travers la réalisation d’une prochaine enquête Budget des familles.

L'utilisation de l'indice des prix

Cet outil est à disposition des décideurs, des économistes, des entreprises, des syndicats professionnels et des ménages, à des fins diverses :

  • économique car il permet d’estimer l’inflation chaque mois et entre dans la composition de calculs de dépenses ou de revenus en francs constants ;
  • sociale et juridique car il sert de référence dans le maintien du pouvoir d’achat du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et permet de revaloriser de nombreux contrats privés et des pensions alimentaires ;
  • monétaire et financier car il est constitué selon les normes internationales en vigueur afin de permettre des comparaisons entre territoires et entre pays.

La diffusion

L’IPC fait l’objet d’une publication mensuelle constatée au préalable en Conseil des ministres. Les données sont disponibles sur le site internet de l’ISPF avant le 20 du mois suivant.

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Le choix des points de vente

Les commerces sont choisis en fonction du tissu commercial de chaque commune et des biens et/ou services qu’ils proposent. L’échantillon a été constitué pour être représentatif de toutes les formes de commerce et de services à la disposition des consommateurs sur le territoire :

  1. Marchés
  2. Commerces de détail alimentaire spécialisés
  3. Petits commerces de proximité
  4. Supermarchés
  5. Hypermarchés
  6. Commerces de détail non alimentaires
  7. Commerces de détail de produits textiles
  8. Services non alimentaires
  9. Hôtels, bars, restaurants, snacks, roulottes
  10. Stations-service

Du fait de sa superficie et de sa situation insulaire, la Polynésie française induit quelques spécificités. Les relevés de prix sont presque entièrement effectués sur les îles de Tahiti et Moorea, où vivent 75% de la population du territoire, à l’exception de quelques tarifs pouvant être collectés dans les îles par téléphone. Les ventes itinérantes ou en bord de routes sont exclues.

Le choix des produits

La liste des produits est établie sur la base de la consommation moyenne de l’ensemble des ménages résidents, issue de l’enquête Budget des familles. Conformément aux normes statistiques internationales, une pondération est affectée à chaque produit, en fonction du poids relatif de celui-ci dans la consommation globale de l’ensemble des ménages. Un bien ou service fera partie des données collectées dans le cadre de l’IPC si sa consommation représente plus de 1/10 000ème de la consommation totale.

Les produits sélectionnés doivent également présenter des variations de prix caractéristiques du groupe supérieur et il doit être possible de recueillir des données les concernant.

Certaines dépenses ne sont pas intégrées soit parce qu’elles ne sont pas considérées comme des dépenses de consommation (il n’existe pas de marché, le rapport coût-avantages n’est pas clairement établi, il s’agit de transferts de revenus au sein des ménages), soit parce qu’elles ne sont pas réalisées sur le territoire, soit parce que ces dépenses ne sont pas monétaires. Elles ne sont, alors, pas prises en compte dans les données de l’enquête :

  • les dépenses hors territoire ;
  • l’autoconsommation et le troc ;
  • les cotisations de sécurité sociale, à des associations ;
  • les sorties d’argent comme les transferts d’argent, les dons, les pensions alimentaires ;
  • les investissements comme l’épargne sous forme de dépôts, d’achat de titres et l’achat de biens immobiliers.

Le calcul de l'indice des prix à la consommation

Le calcul est réalisé selon les normes Eurostat. Les prix collectés permettent de mesurer des évolutions qui sont, par la suite, pondérées à la fois par la nature de la consommation et par le type de point de vente et regroupées successivement aux différents niveaux de la nomenclature jusqu’à obtention de l’indice des prix à la consommation.

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Définitions

Déflation : La déflation est le gain du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une diminution générale et durable des prix ; c'est une inflation négative. Remarque : Il s’agit d’une notion à ne pas confondre avec la désinflation qui est la baisse de l'inflation (baisse du taux d'accroissement du niveau moyen des prix).

Inflation : L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. En revanche, l'augmentation du coût de la vie affecte la répartition fonctionnelle et personnelle des revenus, sans toucher à la relation entre la masse monétaire et le produit national définissant le pouvoir d'achat de la monnaie. La plupart du temps, pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation. Cette mesure n'est pas toujours exacte car les variations de l'indice des prix ne sont pas toutes d'origine inflationniste.

Pouvoir d’achat de la monnaie : Le pouvoir d'achat de la monnaie est la quantité de biens et de services qu'il est possible de se procurer avec une unité monétaire. Du fait de la hausse des prix, le pouvoir d'achat de la monnaie se déprécie au cours du temps. A l'extérieur du pays il diminue en cas de dépréciation et de dévaluation et augmente dans les cas inverses. Pour observer l'évolution réelle de l'activité économique (production, consommation, etc.) il est donc nécessaire de tenir compte des effets de l'inflation. On distingue ainsi les évolutions à prix courants (sans correction de l'effet de l'inflation) des évolutions à prix constants (avec correction de l'effet de l'inflation). Dans le premier cas il s'agit d'une évolution en valeur et dans le second d'une évolution en volume. Pour approximer l'inflation (ou la déflation), on utilise en général l'indice des prix à la consommation.

Pouvoir d’achat du salaire : Le pouvoir d'achat du salaire est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec une unité de salaire. Son évolution est liée à celles des prix et des salaires. C'est ainsi que, si les prix augmentent dans un environnement où les salaires sont constants, le pouvoir d'achat diminue alors que si la hausse des salaires est supérieure à celle des prix le pouvoir d'achat pourra augmenter. La notion ici retenue est le salaire mais le raisonnement s'applique à l'ensemble des ressources (travail, capital, prestations familiales et sociales, etc.).

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